paroles Soprano La Marche

Soprano - La Marche Lyrics

[Olivier Gourmet]
On peut plus vivre les uns contre les autres ! Alors oui bien sûr,
y’aura des obstacles, y’aura des difficultés !
Mais pas à pas, rue après rue, ville après ville, on va conquérir le cœur des Français !
Et on va lui faire prendre conscience que son visage a changé !

[S.Pri Noir]
365 jours, c’est la merde de mars en mars
Abusé et capuché, tu peux m’trouver dans la Marche
Là où ça parle en Black-Blanc-Beur, même en chinois
Parmi ceux qui mangent des pâtes sans beurre, depuis six mois
Entends-tu les battements d’cœur ? Les fragments d’pleurs ?
De ceux qui comptent plus sur la chance mais sur leurs deux pieds
Violence raciale, policiers, cartes de séjour
C’est nous qui faisons la France, personne m’écarte de ces tours
Tu piges ?

[Sadek]
De mon vocabulaire, j’ai effacé "abandonner"
C’est "Marche ou crève" : moi, mes rêves font d’la randonnée
Étant donné qu’on a tant donné depuis tant d’années
Perdu tant, des dents, d’l’argent : finir condamné
C’est pas c’que j’souhaite, même si nos rêves sont encerclés
Dépouilles ensanglantées sur les sentiers d’la liberté
Dans la rue, des millions traités comme des chiffons
Si l’amour est aveugle, l’État doit être Cupidon

[Nessbeal]
Lampedusa, j’regarde la télé’ l’air médusé
Né du mauvais côté d’la Méditerranée
L’espoir fait mourir, toute ma famille s’est noyée
Au fond d’la mer, tant d’vies broyées, j’rêve d’avoir les papiers
Casanegra, combien tueraient pour faire l’oraq ?
Carte de séjour, j’avais quatre piges, dans mon anorak
Les anciens font preuve de courage : ’83, la Marche
Une bouée d’sauvetage, coincé, mes rêves sont partis au large

[Sneazzy West]
Bizarre : en première ligne quand il s’agit de la misère
On appelle ça des balivernes quand les arabes se manifestent
C’est minable... Atroce combat, on marche le torse bombé
C’est con, mais vous n’pouvez rien contre la force du nombre
On fera passer nos idées, quitte à fracasser les vôtres
On soutiendra les nôtres, juste pour agacer les autres
1983, la machine est en marche
Il suffit d’une carte de séjour pour qu’les racistes s’emballent

[Still Fresh]
Ma France : je t’aime, mais, toi, tu ne m’aimes pas
Quand j’viens vers toi : parle-moi, ne me repousse pas
Marchons main dans la main, dis-moi c’qui n’va pas
Tes enfants te pardonnent, ne l’oublie pas
Bataille pour nos droits, parce que ça caille sous ton toit
Nos votes, dis-moi, ils servent à quoi ? Elles sont comme muettes, nos voix
Donc je marche pour qu’tu me voies, et te souviennes à jamais
1983, les Minguettes : plus jamais

[Disiz]
De Tolstoï à Gandhi, de Gandhi à Luther
De Malcolm aux Minguettes, les frères s’inspirèrent
Marche des Beurs, marche des frères, marche des sœurs
S’ils en ont marre des nôtres, ils en ont marre des leurs
Car, ici, c’est chez nous, god damn ! C’est notre putain d’pays
Depuis qu’j’suis p’tit, ma mère paye, paye, paye l’pays
De la Marche en ’83 aux émeutes en 2005
La rage ne fait que dormir, un espoir en demi-teinte
S.O.S. drogue, S.O.S. school
S.O.S. taf : comment tu veux qu’on reste cool ?
"S.O.S.", ça veut dire : "Ce Soir On Sort"
On en a tellement rien à foutre, que ce Soir On s’Shoote
Et l’heure est grave, frérot, l’heure est grave, gros
La politique fait que d’la merde, demande à Serge Dassault
Au fait, me récupère pas : je suis irrécupérable
Depuis l’époque où ils m’disaient : "Disiz, il paraît qu’tu péras"

[Nekfeu]
Quand commencera notre histoire, commencera notre iv’
Ado à la dérive, mon seul radeau fut ma sœur adoptive
Ma meilleure amie porte le foulard, plus jolie que ces filles peinturlurées
"Laissez les gens vivre leur religion" : j’ai envie d’partir l’hurler
C’est qu’on te juge du regard, pas grave sista’
D’t’façon, y’a pas plus ringard que le raciste
Ces théoristes veulent faire taire l’Islam
Quel est le vrai danger : le terrorisme ou le Taylorisme ?
Les miens se lèvent tôt, j’ai vu mes potos taffer
Je réclame un autodafé pour ces chiens de Charlie Hebdo

[Taïro]
Je marche, je pense, je crie, je pleure
J’apprends, j’avance, je vis, je meurs
Comme toi
Avec des rêves plein le cœur
Je suis né ici, j’ai grandi ici
Je veux construire aussi ma vie et ma famille
Comme toi
Tu veux avoir aussi le droit

[Dry]
Comme toi, des rêves plein la tête, ton âme est vide sans nos poches
Pas le même combat, donc on fonce quand l’État nous stoppe
Ces cons cultivent l’indifférence sur la différence
Mais qui ose me parler en France de l’égalité des chances ?
On n’raye pas une façon d’vivre avec un stylo
N’aspire pas au respect avec des gyro’
Depuis quand la liberté a t-elle une couleur ?
On marche la tête haute, même si ils ont menotté notre bonheur

[Kool Shen]
Génération Zidane, Black-Blanc-Beur
La France en a eu peur, c’était qu’un battement d’cœur
Un élan, une dynamique : aberrant
Qu’ce soit au FN, après ça, qu’on compte le plus d’adhérents
J’ai vu la France pencher
La Marche des Beurs de ’83 fonctionna la gorge tranchée
La paix n’est pas morte, elle ne sommeille même plus
Et au fond des regards, on n’voit plus que des : "J’t’aime plus"

[Soprano]
On m’a dit : "Aimez la France ou quittez-la"
"Pour vous représenter, on a mis des Rama Yade et des Fadela"
"Pourquoi vouloir une bibliothèque dans vos favelas ?"
"Tenez : un terrain d’foot, vous deviendrez tous des Benzema"
J’sais qu’c’est mort, v’là l’schéma
Ils veulent me faire croire qu’ma couleur de peau c’est qu’de l’eczéma
Puis ils s’étonnent que les jeunes ont la rage
Ce soir, mon rap n’est pas un cul-de-jatte, il est prêt pour la marche

[Lino]
J’rappe la marge, les peurs, j’crache, j’balafre les ’siques
Marche des Beurs : révolution paraplégique
La haine dans les cœurs, les plaies cicatrisent mal : logique
Les armes font les chœurs, en couille ça part, comme en Égypte
Qui gagne à la fin ? À qui ça profite ?
J’hésite entre les coups et les cris, les pleurs : j’évite
J’crie cette génération fière et sacrifiée
Frère, à qui faire confiance ? Ma ’sique est scarifiée

[Akhenaton]
On a marché sur la ville quand le pays semblait sourd
Résultat amer : c’est la vie qui a marché sur nous
On nous oppose terroir et guinguette
Comme si il y avait que des terroristes qui ont émané du fond de Minguettes
Levant le drapeau, non pas pour le défier
Ils s’en sont méfié, n’ont retenu que les keffiehs
Nos combats assimilés à de graves délits
Quand des philosophes de merde, aigris, nous vendent des livres
Ou des ouvriers piégés en boîte avec du gaz
Si on fait la même, j’te dis pas, c’est le RAID qu’ils nous envoient
Des gens peuvent saccager les biens publics
Nous, pour cent francs ou deux-cents : vive la République
C’est dingue, ils nous concèdent rien de noble
Des émissions d’actu pourries de la haine font le socle
Quel nom prédestiné : "TNT"
Toutes nos illusions d’unité dynamitées

[Jamel Debbouze]
Moi aussi j’suis un marcheur ! ... La France est comme une mobylette : pour avancer, il lui faut du mélange !


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